Évaluation développementale : Un parcours digne d'Astérix

Évaluation développementale : Un parcours digne d'Astérix

Par Marianne Laforte
Rédaction : 2017-05-21
Révision : 2025-02-09

Un parcours semé d’embûches

Lorsqu’un parent soupçonne un décalage dans le développement de son enfant, il s’attend à ce que le parcours pour obtenir des réponses soit clair et structuré. Si seulement c’était le cas, la vie serait beaucoup moins compliquée.

Pourtant, la réalité est souvent tout autre. Entre les références médicales, les transferts de dossiers et les incompréhensions bureaucratiques, chaque appel devient une nouvelle épreuve. Ce qui devrait être un premier pas vers une meilleure compréhension se transforme vite en une quête d’informations où les portes semblent se refermer les unes après les autres.

Mon parcours vers une évaluation développementale pour Yéyé ne fait pas exception. Ce récit raconte comment, d’un appel à l’autre, j’ai tenté de naviguer dans un système qui semble parfois ne pas parler la même langue que les parents en quête d’aide.

Premiers appels : un mur administratif

C’est ici que commence la vraie aventure bureaucratique. Ma pédiatre, dont le bureau est situé sur l’île de Montréal, m’avait donné le numéro du département concerné de l’Hôpital Ste-Justine pour l’évaluation. J’ai donc appelé, et la dame m’a indiqué que si je n’habitais pas sur le territoire, je devais plutôt me référer au centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) local. Même si j’insistais, il n’y avait rien à faire : elle ne pouvait pas m’aider.

Un labyrinthe téléphonique

Deuxième appel, donc, au CISSS, qui ne connaissait pas la terminologie «évaluation développementale » et m’a plutôt référée à l’hôpital régional.

Troisième appel à l’hôpital, qui s’est décliné en plusieurs sous-appels : j’ai parlé à trois personnes différentes, provenant de départements variés, et aucune ne comprenait vraiment le sens de ma demande. On m’a envoyée vers un autre, puis un troisième département. Ils n’avaient aucune idée de ce dont je parlais et ont fini par me référer à... mon CISSS régional.

Donc, je tournais en rond. Et je n’obtenais rien.

Un détour salvateur: conseils de l’orthophoniste

Ce n’est que plus tard, lors d’un suivi en orthophonie dans le privé, que mon orthophoniste, soupçonnant autre chose qu’un simple retard de langage, m’a dirigée vers le CISSS local pour obtenir également des services en orthophonie, mais aussi une évaluation en ergothérapie.
J’ai alors appelé l’hôpital régional et me suis inscrite sur la liste d’attente en ergothérapie. Une attente de plusieurs mois, pouvant aller jusqu’à un peu plus d’un an.

Lisez toute l’histoire des démarches en orthophonie : tant de questions !

Rendez-vous chez le pédiatre : où en sommes-nous ?

Entre tous ces délais et ces attentes, nous voici maintenant presque six mois après le rendez-vous initial chez le médecin, celui qui avait soulevé les premiers doutes et enclenché le parcours qui s’en est suivi.

Il est maintenant temps de retourner nous asseoir, une autre fois, avec notre médecin, pour le rendez-vous des trois ans de Yéyé.