Une démarche en orthophonie : Tant de questions !
Un rendez-vous typique en orthophonie
À l’âge de deux ans et neuf mois, lors du premier rendez-vous, la capacité d’attention de ma fille ne dépassait pas 30 minutes.
Les premières dix à quinze minutes se passaient à essayer de l’installer à la table de travail. Elle se levait toutes les deux à cinq minutes pour explorer la pièce :
• Crayons, papiers, téléphone, chaise, poubelle… tout y passait !
• Elle retournait constamment à l’entrée, comme si elle voulait partir.
• Vers la fin du rendez-vous, son seul objectif était de remettre ses bottes et son manteau pour sortir.
Pendant ce temps, moi, j’essayais tant bien que mal d’écouter l’orthophoniste tout en la ramenant sans cesse dans la pièce.
Adapter notre quotidien
Petit à petit, nous avons intégré les suggestions de l’orthophoniste dans notre quotidien.
🔸 Adapter notre langage à son niveau :
• Un enfant qui parle en un mot à la fois ? On donne des consignes en deux mots.
• Simplicité et clarté étaient essentielles pour favoriser sa compréhension.
🔸 Transformer les moments du quotidien en apprentissage :
Dans le bain, on jouait avec des mots simples :
• "Haut", "Bas", "Canard", "Grenouille", "Nage", "Plonge"
• 10-15 minutes d’attention soutenue pour rendre l’exercice agréable.
Ces petits ajustements nous permettaient de l’aider, pas à pas, à développer son langage.
Je n'ai jamais suivi de thérapie hebdomadaire ou soutenue en bas âge, et ce, pour les deux enfants même s'ils présentaient un retard de langage similaire. Les permières rencontres nous permettaient de découvrir les stratégies à adopter, puis ensuite, nous les appliquions dans le quotidien.
Envie de découvrir la suite ?
Vous pouvez lire l'histoire de nos démarches en audiologie.
Et comment j'ai tenté de découvrir qu'est-ce que ça mange en hiver une évaluation développementale.


Une démarche en orthophonie: Tant de questions !
Par Marianne Laforte
Première version : 2017-05-21
Révision : 2025-02-16
Début des recherches : où trouver une orthophoniste ?
J’avais ma prescription pour une évaluation en orthophonie, audiologie et développementale depuis quelques jours quand j’ai débuté mes recherches en orthophonie. Objectif : trouver une clinique.
J’ai commencé par me mettre sur la liste d’attente du centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). Mais l’attente étant de plusieurs mois, si ce n’est pas d’années… j’ai décidé de me diriger vers le privé.
Comprendre le processus
Lors de mes appels dans des cliniques privées, j’essayais d’abord de comprendre leur fonctionnement et ce à quoi je devais m’attendre. J’ai appris rapidement qu’une évaluation est un processus complexe et coûteux. En avançant dans mes démarches, j’ai réalisé que faire évaluer ma fille épuiserait tout mon budget annuel d’assurance, me laissant sans ressources pour poursuivre une thérapie par la suite.
Malgré tout, ces appels m’ont permis de mieux comprendre le fonctionnement du système et m’ont aidée à me faire une idée.
Une approche différente qui nous convient
J’ai finalement trouvé une orthophoniste locale, à quelques pâtés de maison, qui avait une approche plus intuitive. Mais qu’est-ce qu’une approche intuitive ?
Elle favorisait une rencontre d’une heure, avec des recommandations au fur et à mesure, sans forcément produire de rapport détaillé et formel. Elle nous donnait des conseils concrets à appliquer à la maison, sans suivre un protocole rigide. C’était une façon de faire plus fluide, plus naturelle et surtout, plus adaptée à notre réalité.
Trouver la bonne personne n’a pas été simple. Il a fallu des semaines d’appels et de recherches, en jonglant avec nos obligations familiales et professionnelles. Il aura fallu plusieurs mois avant d’obtenir un premier rendez-vous.